L’esprit des nations n’est pas dans la nature.
L’esprit des nations est bien dans leur culture.
Barbara Botton
Dès le matin, par mes grand’routes coutumières
Qui traversent champs et vergers,
Je suis parti clair et léger,
Le corps enveloppé de vent et de lumière.
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J’aime mes yeux, mes bras, mes mains, ma chair, mon torse
Et mes cheveux amples et blonds
Et je voudrais, par mes poumons,
Boire l’espace entier pour en gonfler ma force.
(extrait)
Emile Verhaeren
« Les Forces tumultueuses », 1902
Aucun animal qui a toutes ses dents
Rangées sur la mâchoire supérieure
N’a porté de cornes au front (ni ailleurs)
Et c’est pour cette raison apparemment
Que la nature éternelle fixe les bornes
Et ne peut pas faire un lion avec des cornes.
Goethe (Extrait de « Métamorphose des animaux »)
Source : Goethe « Poésies » Éditions Aubier Montaigne 1982
Nous avons tous fréquenté une école
Nous avons tous fréquenté des amis
Et combien d’autres lieux de passage
Dans notre vie de si peu de temps ?
Nous sommes apparus comme le nuage
Nous avons disparu comme le vent.
Jalâl-al-Dîn RÛMÎ
Interprété par Barbara Botton
Source : Les Quatrains de Rûmî, Albin Michel 2000
Cette traduction originale, due à Barbara Botton, relève du droit de la propriété intellectuelle.
Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.
Je respire, je sens, je pense, j’aime en toi !
Ce monde qui te cache est transparent pour moi :
C’est toi que je découvre au fond de la nature,
C’est toi que je bénis dans toute créature. […]
Réchauffe d’un regard de tes yeux tout-puissants
Mon esprit éclipsé par l’ombre de mes sens ;
Et, comme le soleil aspire ta rosée
Dans ton sein à jamais absorbe ma pensée !
Alphonse de Lamartine