Je vends anémone,
Jacinthe, lilas ;
Mon cœur, je le donne
Et ne le vend pas.
Jules de Rességuier
J’ai fui ce pénible sommeil
Qu’aucun songe heureux n’accompagne ;
J’ai devancé sur la montagne
Les premiers rayons du soleil.[..]
Midi chauffe et sèche la mousse ;
Les champs sont pleins de tambourins ;
On voit dans les champs une lueur douce,
Des groupes vagues et sereins.[..]
…
J’ai regardé longtemps, assis sous les vieux charmes,
Près du pont, me sentant monter aux yeux les larmes [..]
Le glaïeul fauve, avec les cygnes au col fin,
Et ce divin laurier des âmes exilées
Vermeil comme le pur orteil du séraphin
Que rougit la pudeur des aurores foulées,[..]