L’ombre est toujours accusatrice
Où dorment des morts fabuleux
Ici des hortensias bleus
Inexplicablement fleurissent[..]
Il est un grand et beau jardin :
Une haie d’aubépines blanches
Autour d’un tremblement de branches.
Une petite porte d’or,
Toute chose sur le dehors.
Une chanson de voix lointaines,
Un bleu murmure de fontaines.
Et de la terre jusqu’au ciel,
Rien qu’une extase au soleil.
Aimez vos mains afin qu’un jour vos mains soient belles,
Il n’est pas de parfum trop précieux pour elles,
Soignez-les. Taillez bien les ongles douloureux,
Il n’est pas d’instruments trop délicats pour eux.[..]
Ma Poésie remonte ainsi qu’un chèvrefeuille ;
Puissé-je désormais jusqu’au suprême accueil
O mon Dieu ! conserver cette âme émerveillée
Par le spectacle auquel vous l’avez éveillée.