J’ai une telle conscience de ton
être, rose complète,
que mon consentement te confond
avec mon cœur en fête.[..]
Je chante. Les jours passeront
Sans égard à ma destinée ;
De jeunes fleurs s’éveilleront
Entre les herbes chaque année ;[..]
L’homme est entouré des créatures divines :
Des fleurs, des animaux et la gent féminine.
Il me souvient d’un jour que l’oiseau gazouillait
Derrière un contrevent par où filtrait l’aurore.
Je rêvais sur ton sein et j’y rêvait d’œillet,
Dans un sommeil profond et cependant sonore.[..]
J’allais embrasser une rose
et voyait cela presque acquis,
soudain ses épines s’y opposent :
« Vous ? c’est de la part de qui ? »