Je m’attarde résolument près des colchiques et des saules,
Laissez-moi regarder par-dessus votre épaule
La route qui poudroie et l’herbe qui verdoie,
Sans désirer jamais autre chose que cela
Que la tendre saison ramène les oiseaux
Dans le bois où déjà refleurit l’anémone,
Ou que le vent du nord incline les roseaux
Sur les tristes étangs aux soirs d’extrême automne,[..]
…
Et moi j’ai rafraîchi les pieds de la Madone
De lilas blancs, si chers à mon destin rêveur ;
Et la Vierge sait bien pour qui je les lui donne :
Elle entend la pensée au fond de notre coeur !
…
Marceline Desbordes-Valmore
La tonnelle est verte où la clématite
Brave le soleil et ses flèches d’or.
Dis-moi que demain, ma chère petite,
Tu consentiras à m’aimer encore ![..]