Prends-moi entre tes bras. Je ne peux plus qu’aimer
et ma chair est en air, en feu et en lumière,
et je veux te serrer comme un arbre un lierre. […]
Sans vin pur, sans autels, sans hymnes, sans guirlandes,
La mort est le seul dieu qui ne veut pas d’offrandes.
Sur la Ville, dont les désirs flamboient,
Règnent, sans qu’on les voie,
Mais évidentes, les idées.
Je t’aime, je suis fou, je n’en peux plus, c’est trop,
Ton nom est dans mon cœur comme dans un grelot,
Et comme tout le temps, Roxane, je frissonne,
Tout le temps, le grelot s’agite et le nom sonne !
Je dis : tu n’auras qu’un poème
Et voilà que j’en glisse deux
L’un pour te répéter : « Je t’aime »,
L’autre : « Je suis ton amoureux ».