J’ai vu un homme méchant et vil.
Il doit descendre du crocodile.
Vivez avec les cochons dans votre salon.
Ce n’est pas vous, ce sont eux qui vous mangeront.
Je ne crains pas les coups du sort,
Je ne crains rien, ni les supplices,
Ni la dent du serpent qui mord,
Ni le poison dans les calices,
Ni les voleurs qui fuient le jour,
Ni les sbires ni leurs complices,
Si je suis avec mon Amour.[..]
L’aigle disait au ver, sur un arbre attrapé :
Pour t’élever si haut, qu’as-tu fait ? J’ai rampé.
L’étoile de mes vœux file un coton d’ennui
Tandis que l’araignée condamnée aux présages
Sur ton ombre brisée, oh ! profil de mes nuits,
Prend l’ombre d’un baiser apporté de voyage.
Louise de Vilmorin