L’Histoire des hommes compte plus de Saints
que de philosophes et de penseurs malsains.
Il est des nœuds secrets, il est des sympathies
Dont par un doux rapport les âmes assorties,
S’attachent l’une à l’autre, et se laissent piquer
Par un je ne sais quoi qu’on ne peut expliquer.
Un monarque a souvent des lois à s’imposer ;
Et qui veut tout pouvoir ne doit pas tout oser.
Je préfère être gouvernée par un Grand Roi
que par un petit président qui nous déçoit,
car ce dernier se soumet au plus grand que soi.
Unis étroitement ta bouche avec la mienne,
Que ton souffle amoureux tous les deux nous soutienne
Jusqu’au moment suprême où, lassés de plaisir
Et toujours dévorés des fureurs du désir,
Dans un dernier baiser, dans un baiser de flamme
Nos deux cœurs réunis n’exhalent plus qu’une âme.