Un voile clair, un voile épais
Recouvre notre destinée
Mais l’étoile qui nous est née
Demeure une étoile de paix.[..]
Je ne crains pas les coups du sort,
Je ne crains rien, ni les supplices,
Ni la dent du serpent qui mord,
Ni le poison dans les calices,
Ni les voleurs qui fuient le jour,
Ni les sbires ni leurs complices,
Si je suis avec mon Amour.[..]
Combien de fois j’ai subi vos courroux,
Combien de fois j’ai bravé vos regards sombres,
Mais en marchant, Madame, auprès de vous,
Combien de fois j’ai mêlé nos deux ombres !
Vincent Muselli
Ceux qui ne m’aiment pas ne me connaissent pas,
Il leur importe peu que je meure ou je vive,
Et je me sens petite au monde, si furtive !…
Mais de mon propre vin je m’enivre tout bas ;[..]
Hier, le vent du soir, dont le souffle caresse,
Nous apportait l’odeur des fleurs qui s’ouvrent tard ;
La nuit tombait ; l’oiseau dormait dans l’ombre épaisse ;
Le printemps embaumait, moins que votre jeunesse,
Les astres rayonnaient, moins que votre regard.[..]