Sur ton corps
Mes mains se sont émues
Tes cheveux folâtraient en liesse
Dans l’air planait » Samba Pa Ti «
Et des molécules de tendresse.
Barbara Botton
Une femme est l’amour, la gloire et l’espérance ;
Aux enfants qu’elle guide, à l’homme consolé,
Elle élève le cœur et calme la souffrance,
Comme un esprit des cieux sur la terre exilé.
Gérard de Nerval
Et nous vivrons ainsi sur les premières lignes
J’y chanterai tes bras comme les cols des cygnes
J’y chanterai tes seins d’une déesse digne
Le lilas va fleurir … Je chanterai tes yeux
Où danse tout un chœur d’angelots gracieux
Le lilas va fleurir ô printemps sérieux
Mon cœur flambe pour toi comme une cathédrale
Et de l’immense amour sonne la générale
Guillaume Apollinaire
source : « Le Langage des Fleurs du Temps Jadis » de Sheila Pickles, Solar Éditions
tableau de James Tissot « Le bouquet de lilas » 1875
Devant votre maison close dans du silence
Combien je suis allée souvent, par les beaux soirs,
Avec les gestes fous d’un amant qui balance
Ses songes dans le vent comme des encensoirs.
Je n’avais nul espoir de vous voir apparaître ;
Dans vos rideaux à fleurs je vous savais dormant ;
Mais je croyais sentir à travers la fenêtre
Quelque chose de vous m’arriver par moment.
…
Et me sachant tout près de vous dans la nuit calme,
J’imaginais qu’un peu de mon âme en émoi
Devait aller vers vous avec un bruit de palme,
Et qu’en ce moment-là vous rêveriez de moi !
Georges Rodenbach
Source : “Oeuvres de Georges Rodenbach” tome 1, édité par “Mercure de France” 1923
illustration : Affiche de « La Traviata » de Rafal Olbinski
Paisible et solitaire Nuit,
Sans Lune et sans Étoiles,
Renferme le Jour qui me nuit
Dans tes plus sombres voiles ;
Hâte tes pas, Déesse exauce-moi,
J’aime une Brune comme toi.
[..]
O toi ! dont l’œil est mon vainqueur,
Sylvie, eh ! que t’en semble ?
Un homme qui n’a point de cœur
Ne faut-il pas qu’il tremble ?
Je n’en ai point, tu possèdes le mien,
Ne veux-tu pas me donner le tien ?
(extrait)
Saint-Amant
illustration : affiche de Rafal Olbinski « Aida poster » Verdi by Olbinski