Je n’avais rien à dire et pourtant j’ai hurlé
Pour un peu plus d’amour, pour un peu plus de larmes.
Je sortais de la guerre et je me suis mêlé
À des cortèges fous qui réclamaient des armes.
Corine, je te prie, approche ;
Couchons-nous sur ce tapis vert,
Et pour être mieux à couvert,
Entrons au creux de cette roche […]
Je connais gens de toute sorte
Ils n’égalent pas leurs destins,
Indécis comme feuilles mortes […]
Je possède, en mes doits subtils, le sens du monde,
Car le toucher pénètre ainsi que fait la voix ;
L’harmonie et le songe et la douleur profonde
Frémissent longuement sur le bout de mes doigts.
Comme de nos jours tout le monde est pressé
Dans cette petite forme je me suis lancée.