par admin
Églantier
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MUSSET Alfred
J’adore la banlieue, avec ses champs en friche
Et ses vieux murs lépreux, où quelque ancienne affiche
Me parle de quartiers dès longtemps démolis.
Ô vanité ! le nom du marchand que j’y lis
Doit orner un tombeau dans le Père-Lachaise.
Je m’attarde. Il n’est rien ici qui ne me plaise,
Même les pissenlits frissonnant dans un coin ;
Et puis, pour regagner les maisons déjà loin,
Dont le couchant vermeil fait flamboyer les vitres,
Je prends un chemin noir, semé d’écailles d’huîtres.
François Coppée
(le titre original du poème « J’adore la banlieue »)
Je vous rends la fleur d’ancolie.
Je suis en grande mélancolie,
Ami, c’est bien de votre gré
Car vous m’avez trop ignorée.
Dites-moi vrai sans décevoir,
Sans me faire de faux espoirs.
Christine de Pisan
Traduit par l’auteur du site, Barbara Botton
Quand ce soir tu t’endormiras
Loin de moi, pour ta triste nuit,
En songe pose sur mon bras
Ton beau col alourdi d’ennui.
Jette vers moi ce qui t’encombre,
Défais-toi des mornes pensées,
Je les ramasserai dans l’ombre
Comme une glaneuse insensée,
Ivre d’amour, et qui dénombre
Des roses, des lys, des pensées …
Anne de Noailles
Titre original du poème « LXII » du recueil « Poème de l’amour »