L’idéal purifie en nous l’amour charnel
Et le terrestre amour nous fait voir l’éternel.
Auguste Brizeux
Était-ce sa jeunesse, était-ce le printemps ?
Était-ce son œil pur et doux avec finesse ?
Était-ce le concert des bois verts et chantants ?
Était-ce printemps, était-ce sa jeunesse ?
Je devins amoureux de ses quinze ou seize ans,
Et je la dominais, fort de mon droit d’aînesse ;
Mais comme je trouvais ses caprices charmants,
Je crois bien que c’est eux qui me tenaient en laisse.
Albert Mérat
(extrait du sonnet)
Source : « Vers oubliés », Alphonse Lemerre Éditeur, 1902
Affiche de Rafal Olbinski
Enfant ! si j’étais roi, je donnerais l’empire,
Et mon char, et mon sceptre, et mon peuple à genoux
Et ma couronne d’or, et mes bains de porphyre,
Et mes flottes, à qui la mer ne peut suffire,
Pour un regard de vous !
Si j’étais Dieu, la terre et l’air avec les ondes,
Les anges, les démons courbés devant ma loi,
Et le profond chaos aux entrailles fécondes,
L’éternité, l’espace, et les cieux, et les mondes,
Pour un baiser de toi !
Victor Hugo
Dieu aime les hommes souffrants,
c’est pourquoi nous souffrons autant.
Barbara Botton